Le sous-sol de nos villes (et de nos villages) regorgent d’eau. Chaque jour ce sont des milliers de mètres cube liquides qui circulent sous nos pieds, à travers des tuyaux, et autres contenants, plus communément appelés les réseaux d’eau. Car en effet, il n’y a pas un (ce serait trop simple) mais plusieurs réseaux d’eau. Dans le détail, on distingue le réseau d’eau potable, puis le réseau d’assainissement des eaux usées et des eaux pluviales. Suivez le guide…
Qu’est-ce que le réseau d’eau potable ?
En France, le réseau d’alimentation en eau potable s’étend sur près d’un million de kilomètres – 920 000 kilomètres plus exactement. Celui-ci regroupe l’ensemble des équipements qui permettent de produire puis de distribuer l’eau que vous pouvez, notamment, boire.
La première étape du parcours de l’eau concerne sa captation dans un cours d’eau via le réseau d’adduction (aussi appelé réseau primaire), puis sa transformation en « liquide potable » grâce à des usines dédiées à cette fonction.
Cette eau est ensuite stockée dans des réservoirs – dans la plupart des cas, au sein des fameux châteaux d’eau – avant qu’elle ne prenne le chemin du réseau de distribution (dit réseau secondaire). Plus étroit – les canalisations qui le forment font moins de 300 millimètres de diamètre inférieur -, ce réseau n’arrive pas pour autant jusqu’aux consommateurs.
Pour ce faire, l’eau va devoir emprunter un troisième réseau : le branchement. C’est la partie qui concerne les canalisations de plus faible diamètre situées entre la canalisation principale de distribution et le réseau privé de l’habitation du consommateur. C’est elle qui est équipée d’une vanne d’arrêt et d’un compteur d’eau.
Il faut savoir que les réseaux d’eau potable comprennent également un réseau d’interconnexion qui permet, de manière ponctuelle (par exemple en période de sécheresse) ou régulière (par exemple en l’absence de ressource exploitable à proximité), de réalimenter une collectivité déficitaire en reliant son réseau d’eau à celui d’une autre collectivité.
Ce premier réseau (composés de plusieurs sous-réseaux !) concerne l’approvisionnement de l’eau potable du cours d’eau jusqu’aux robinets des consommateurs. Une fois que cette eau « nickel chrome » a été utilisée – et usée -, elle va faire un autre voyage à travers le réseau d’assainissement.
Qu’est-ce que le réseau d’assainissement ?
Le réseau d’assainissement désigne les canalisations de collecte, de transport (les égouts) mais également les équipements de traitement (à travers une station d’épuration) des eaux usées domestiques et industrielles, et des eaux de pluie (qui peuvent se charger en matière polluantes au cours de leur ruissellement) avant leur rejet dans le milieu naturel. C’est en quelque sorte un retour à l’envoyeur ! L’élimination, par épandage, incinération ou décharge, des boues issues des dispositifs de traitement fait également partie de l’assainissement.
Pour rester dans les chiffres – et pouvoir comparer -, en France, le réseau d’assainissement des eaux usées et des eaux pluviales s’étend sur près de 300 000 kilomètres. Surtout présent dans les petites communes (moins de 400 habitants) ou dans les centres-villes des communes de plus de 50 000 habitants, le réseau unitaire, qui collecte les eaux usées et les eaux pluviales dans les mêmes canalisations, s’étend sur environ 100 000 km de canalisations. Depuis plusieurs années déjà, la part de ce premier réseau diminue fortement au profit du réseau séparatif qui comprend deux systèmes de collecte séparés : un pour les eaux usées (plus de 200 000 km), l’autre pour les eaux de pluie (plus de 95 000 km).
Subterra, spécialiste des travaux sans tranchée, intervient essentiellement dans la réhabilitation ou la pose de ces réseaux d’assainissement.